Du 04/05/15 au 12/05/15

Là encore, nous avons passé très (trop?) peu de temps dans ce pays, tout juste assez pour en survoler l'essentiel (et encore). Nous commençons par nous rendre au volcan Masaya, qui est en activité et sur lequel il est possible d'accéder en voiture jusqu'au cratère. C'est sympa mais on ne voit pas grand chose et ça sent plutôt mauvais. Il est d'ailleurs déconseillé de rester plus de 5 minutes près du cratère lorsque les émissions sont importantes. On prend quand même le temps de faire quelques photos au péril de nos vies (et oui!) , rien que pour vous!

Le Nicaragua étant le pays des volcans, nous continuons sur notre lancée et allons en voir un autre, tout aussi intéressant : le volcan Apoyo. Celui-ci n'est plus en activité depuis pas mal de temps. Tellement longtemps en fait qu'il s'est rempli d'eau au fil des années et est maintenant plus connu sous le nom de Laguna de Apoyo. Nous avons passé 2 jours fort sympathiques au bord de ce lac, dans un contexte pour le moins original.

Après ces instants nature, nous sommes allés faire un tour en ville, à Granada plus exactement. Très joli ville coloniale elle constitue, au même titre que la ville de Léon l'une des plus attractives du pays (Managua, la capitale, n'étant pas vraiment intéressante d'après les guides). Nous ne sommes cependant pas vraiment impressionnés : l'architecture de certains bâtiments est superbe, mais globalement la ville est mignonnette, sans plus.

Cela n'est pas gravissime car nous étions surtout venus dans le but de visiter une fabrique de cigares (chose que nous n'avons pas pris le temps de faire dans les régions productrices du Honduras, ni à Esteli, dans le nord du Nicaragua à grands regrets). Après avoir arpenté la ville et avoir vu le pire marché depuis nos débuts (odeur affreuse, déchets partout, ambiance limite glauque...), nous tombons sur une fabrique de hamacs un peu spéciale. Pour être honnêtes on en avait entendu parler auparavant, mais on ne savait pas trop où elle se trouvait.

L'association qui la gère (Centre social Tio Antonio) a été créée pour les sourds muets, afin de les aider à trouver un travail. Elle a ensuite été élargie pour tous types de handicap et ensuite pour toutes personnes ayant vraiment du mal à trouver un emploi (ce qui devient très dur lorsque vous avez un handicap). Comme nous avions l'intention de nous acheter un hamac, autant en profiter pour faire une bonne action. A l'issue de la petite visite guidée (durant laquelle nous voyons le plus grand hamac du monde, un hamac en pochons plastiques, ainsi que le  papa-hamac), nous nous dirigeons vers la boutique. Malheureusement, il n'y en a qu'un qui est terminé et les couleurs ne nous plaisent pas vraiment. Un mot à notre guide : "Pas de problème, il y en a deux qui sont quasi finis, choisissez en un en 15 minutes on le termine!". On commence à être habitué aux "minutes latino américaines" (on a remarqué depuis le Mexique que le temps s'écoule beaucoup plus lentement par ici...) et décidons d'aller casser la croûte au café de l'association en attendant. Là encore, le personnel est sourd muet, et la commande se passe dans le silence, à l'aide de vignettes sur la table et des peintures murales expliquant le B-A-BA du langage des signes. Après un bon repas, nous allons récupérer notre hamac, fraichement terminé.

Nous partons ensuite en quête de l'usine de cigares Dona Elba. Impossible de la trouver. On est dans la bonne rue, à la bonne adresse mais il n'y a rien... On fini par abandonner et en repartant Laurent prend la mauvaise direction et nous tombons sur l'usine... Elle vient de déménager. Malheureusement il est 16h55 et les visites ne se font que jusqu'à 17h... La boutique elle est ouverte par contre! On achète donc quelques barreau de (petite) chaise sans en savoir plus sur le roulage des cigares.

Nous décidons de nous poser un peu à la plage dans la région de San Juan del Sur, histoire de décompresser avant de passer la frontière avec le Costa Rica. Farniente, sieste dans les hamacs, baignade dans les rouleaux du Pacifique : le programme est approuvé! 

La visite de mes parents approche, plus que quelques jours avant notre rendez vous au Costa Rica. Nous décidons tout de même de faire une escapade sur l'ile d'Ometepe, sur le lac Nicaragua, après que plusieurs personnes nous l'aient vivement conseillé. Cette ile est en réalité composée de deux volcans et le lac est en fait un bout d'océan pacifique qui a été enfermé lorsque plusieurs volcans sont littéralement sortis de terre sur la façade Pacique (le pays des volcans on vous a dit!). D'ailleurs anecdote intéressante : le lac est habité par des requins taureaux pouvant atteindre 3m et 350 kg! Suite à une pêche excessive la population est nettement amoindrie et concentrée dans les zones les plus reculées du lac (sans présence humaine) ce qui autorise sans (trop) de risque la baignade. Mais il se dit qu'il y a 50 ans la baignade était très risquée, avec des attaques quasi quotidiennes (brrrrhhhhh).

Le lac Nicaragua est immense, l'un des plus grands du continent américain et on y trouve des espèces d'eau salée qui se sont habituées à l'eau devenue douce du lac. Ce lac se comporte d'ailleurs comme la mer. Il était vraiment agité lors de notre traversée (une houle de presque 2m) et ses vagues étaient impressionnantes quand nous sommes allés nous y baigner.

Nous avons passé 2 jours sur l'ile et alors que nous avions prévu d'entamer une randonnée guidée de 8h pour gravir l'un des volcans, la troisième personne du groupe s'est fait voler son sac (papiers, argent, appareil photo...) autant dire qu'elle n'était plus vraiment d'humeur à aller crapahuter. Nous sommes allés nous prélasser dans une rivière à la place, c'est encore ce que l'on fait de mieux. La journée étant super chaude, ce changement de programme était de circonstance.

Et voilà que notre séjour nicaraguayen touche déjà à sa fin, il est à présent temps de se rendre au Costa Rica où de la visite nous attend.